Description
Beaux cristaux de Cérusite fluorescents aux UV longs sur Barytine orange typique de Mibladen.
Traces de Galène.
-La cérusite est une espèce minérale composée de carbonate naturel de plomb de formule (PbCO3), pouvant contenir comme impuretés des traces de Sr, Zn, Cu ; cristallisant dans le système cristallin orthorhombique.
Première description moderne par Wallerius sous le nom de Minera plumbi spathacea en 1747, mais elle fut nommée et décrite par Wilhelm Karl Ritter von Haidinger en 1845, le nom dérive du latin « cerussa » : blanc de plomb, nom donné par Pline l’Ancien au carbonate de plomb synthétique.
Attention le nom international retenu par l’IMA est cerussite et non cérusite qui est une dénomination purement francophone.
-La barytine (ou baryte, voir les synonymes) est une espèce minérale composée de sulfate de baryum de formule BaSO4 avec des traces de Sr, Ca et Pb. Ce minéral, d’origine hydrothermale, présente de nombreuses variétés. Sa densité et le baryum qu’il contient sont les causes principales de ses utilisations industrielles et plusieurs millions de tonnes de barytine sont extraits et produits chaque année.
Décrite en 1800 par le minéralogiste allemand Carl Karsten (de) (1782 – 1853), la barytine doit son nom au grec ancien βαρύς signifiant « lourd ». Ce nom est utilisé pour la première fois au XIXe siècle pour caractériser un minéral qui formait une gangue dans certains gîtes métallifères. L’orthographe francophone est due à Beudant.
Ce minéral cristallise généralement sous forme de cristaux aplatis, parfois lamellaires. Sa couleur est variable car bien que parfois incolore, il peut aussi être blanc-grisâtre, jaunâtre ou brunâtre, parfois un peu teinté de rouge, vert ou bleu, parfois zoné ou changeant de couleur selon l’exposition à la lumière. Ces cristaux ont un éclat vitreux, parfois résineux. Le trait de la barytine est blanc. Sa densité mesurée (4,50 g/cm3) est très sensiblement égale à sa densité calculée (4,47 g/cm3).
Au chalumeau, la barytine décrépite et fond à 1 580 °C en colorant la flamme en vert jaune (baryum). Elle est soluble dans l’acide sulfurique concentré, à chaud, et dans l’acide iodhydrique.
La barytine peut parfois émettre une fluorescence ou une phosphorescence de couleur crème lorsqu’elle est excitée par des rayonnements ultraviolets. Elle est de plus parfois thermoluminescente. Il est classique d’attribuer à Vincenzo Cascariolo (vers 1630) la découverte accidentelle de la thermoluminescence de ce minéral, suite à l’observation de l’émission de lumière par des nodules de barite qu’il avait fait chauffer. Ces nodules provenant de la région de Bologne (Monte Paterno) avaient alors pris le nom de « pierre de Bologne », « pierre magique », « boulonite », ou « lithéosphore ».