Description
Dioptase en provenance de Mindouli, République du Congo (Congo-Brazzaville).
Le nom dioptase forgé par Haüy est initialement féminin. Le minéral fut ensuite appelé cuivre dioptase (au masculin), abrévié en dioptase au masculin ou au féminin. Aujourd’hui les deux genres perdurent mais la Société française de minéralogie et de cristallographie7 et le MNHN emploient le masculin, et c’est aussi le choix que fait la banque de données terminologiques et linguistiques du gouvernement du Canada.
C’est le minéralogiste allemand Moritz Rudolph Ferber qui, à la fin du XVIIIe siècle, s’intéressa le premier à ce minéral. Mais il le définit de façon erronée comme une émeraude, et c’est le minéralogiste français René Just Haüy qui en 1797 démontra qu’il s’agissait d’un minéral à part et lui donna le nom de dioptase, du grec dia (« à travers ») et optazo (« je vois »), en référence au fait qu’on peut voir à travers ses cristaux les traces des plans de clivage10. Il donnera à ce terme le genre féminin.
Le dioptase forme des cristaux prismatiques transparents à translucides, d’éclat vitreux. Elle est de couleur vert émeraude à bleu-vert foncé. Son trait est vert et sa cassure est conchoïdale. Sa dureté, de 5 sur l’échelle de Mohs, est moyenne.
Au chalumeau, le dioptase ne fond pas mais noircit en colorant la flamme en vert. Il est soluble dans l’acide nitrique et l’acide chlorhydrique.